Le principe de correspondance

Esterman dit que le principe fondamental est celui de relationnalité, sur lequel se structurent d’autres principes en fonction de la nature de connexité. L’un de ces principes est celui de la correspondance qui soutient que tous les éléments coexistent dans une harmonieuse relation mutuelle qui n’est pas nécessairement équivalente à la médiation. Dans la philosophie andine, le principe de correspondance comprend des liens relationnels de type qualitatif, symbolique, célébratif, rituel et affectif.
Dans la sagesse andine, la correspondance a une interprétation symbolique et non causale. La présence symbolique n’est pas une représentation cognitive, mais une présentation, qui a sa propre logique d’efficacité non occasionnelle.
Le principe de correspondance est présent à tous les niveaux et catégories de la philosophie andine, sa présence se manifeste entre macro et micro, entre grand et petit, entre réalité cosmique et réalité terrestre et infra-terrestre. Mais il y a des correspondances entre le cosmique et l’humain, l’humain et le non humain, l’organique et l’inorganique, la vie et la mort, le bien et le mal, le divin et l’humain, etc. Le principe de la correspondance est universellement valable.