Le principe de connexité
Ce principe exprime fondamentalement que tout est relié, connecté depuis
le début, cette relation étant la base des actions ultérieures. Il
signifie que les entités individuelles, en plus de leur existence
particulière, se rapportent à une deuxième fois et viennent former un
tout; dans la pensée andine est le contraire: Sur la base des principes
de base de cette structure relationnelle, les individus sont constitués
en tant que tels.
Le principe stipule que chaque événement, la conscience, le sentiment,
chaque fait et possibilité a de multiples relations avec d’autres
événements, états de conscience, sentiments, des faits et possibilités.
La réalité se manifeste par un ensemble d’êtres interdépendants et
d’événements liés entre eux. L’être existe en ce qu’il est relié.
Joseph Estermann déclare que le principe de connexité n’est pas d’un
type logique ou causal, c’est simplement un mode de relation, dont la
présence est essentielle mais non nécessaire. Pour expliquer cela,
l’auteur prend comme exemple didactique le jeu d’échecs : les relations
multiples entre l’échiquier et les pièces sont essentiellement normées
(comme structure de possibles mouvements), les relations concrètes
(déplacements exécutés) n’obéissent en aucune façon à la relationnalité.
La vision autochtone implique une variété de formes telles que la
réciprocité, la complémentarité et la correspondance aux plans affectif,
écologique, éthique, esthétique et productif.