Afin lutter contre et de comprendre les changements climatiques actuelles, il est essentielle de pouvoir précisément représenter les processus océaniques ayant un impact sur les flux de carbones. Du fait de l'extrême variation environnemental que l'on retrouve en Arctique, les espèces planctonique s'y trouvant ont développé des mécanismes leur permettant de se développer pendant la courte période estivale. Pour le phytoplancton arctique, ces adaptations prise à l'échelle des communautés ont un impact sur certains flux de nutriments en Arctique (e. g. la pompe biologique lié à la sédimentation des grandes diatomées vers les fonds marins (REFREFREF), la formation d'un Maximum de Chlorophylle de Sub-Surface (REFREFREF)). Pour ce qui est du zooplancton arctique, plusieurs études tendent à montrer l'importance que devrait avoir dans les modèles numériques actuelle (1) une meilleure représentation du broutage du zooplancton (REFREFREF) ainsi que  (2) l'implication que devrait avoir le trait fonctionnel de la diapause sur l'ensemble de système biologique étudié (REFREFREF). Mon étude c'est concentré à reproduire le mécanisme de la diapause chez des espèces fonctionnelles de copépodes dans environnement biogéochimique numérique arctique.
    En utilisant des relations allométriques associées aux métabolismes de copépodes arctiques, j'ai pu obtenir trois espèces numériques présentant un métabolisme individuel comparable aux valeurs trouvées sur le terrain. Via une respiration et une excrétion d'azote réaliste, j'ai pu reproduire une dynamique d'entrée et de sortie de diapause réaliste pour deux de ces trois espèces. Le suivi de cette dynamique a pu être fait en utilisant le ratio Carbone:Azote comme proxy du de la concentration en lipides de la population. Nous avons pu observer qu'avec une diapause réaliste la phénologie de certaines espèces était modifiée. On passe d'une phénologie unimodale vers une phénologie bimodale. Ainsi, sans la diapause on peut passer à côté d'une seconde efflorescence automnale ce qui pourrait biaiser les estimations de flux de nutriment annuelles. Néanmoins, l'implémentation de la diapause ne semble pas avoir un impact significatif sur l'ensemble de la biomasse du compartiment phytoplanctonique et n'a qu'un faible impact sur la biomasse du compartiment zooplanctonique. Ceci est dû au fait que nos espèces fonctionnelles de copépodes ne se nourrissent que sur un nombre limité de proies. De plus, certaines de ces proies ne pouvaient pas se développer dû aux contrainte qu'impose le modèle pour les grandes espèces phytoplanctoniques.
    Pour ce qui est de l'impact biogéochimique, le modèle n'est pas encore suffisamment adapté à l'arctique pour pouvoir faire des estimations. Pour cela il faudra améliorer la représentation des espèces phytoplanctonique afin de permettre à des espèces foncitonnelles analogues aux grandes diatomées de survivres. Néanmoins, avec un transport actif de carbone vers les profondeurs, on peut s'attendre à ce que l'ajoute de la diapause soit comparable à l'ajout d'un flux de carbone supplémentaire analogue à celui de la sédimentation des détritus (Darnis et al. 2012, Jonasdottir et al. 2015, Visser et al 2017). De plus, avec une excrétion accrus lors de l'accumulation de lipides, il devrait y avoir une augmentation de la reminéralisation de l'azote organique en azote inorganique en surface . Mais avec une descente du carbone vers les profondeurs via les espèces en diapause, les eaux de surface seront alors déficitaires en carbone comparativement en azote.L'azote étant généralement le nutriment le plus limitant dans l'Océan Arctique (Tremblay et al. XXXX) ceci pourrait permettre une nouvelle production primaire entraînant un nouvelle fixation de carbone atmosphérique (Lipid Shunt, Jonasdottir et al. 2015, Visser et al. 2017).
    Ainsi, ce travail de recherche est une preuve de faisabilité de la prise en compte de la diapause dans un modèle biogéochimique. Celui-ci nécessite néanmoins des améliorations telles qu'une meilleur représentation des traits fonctionnelles chez le phytoplancton (différentes formes fonctionnelles, flottabilité (ref du gars de Plymouth à propos de la densité des diatomées)) ainsi que chez le zooplancton (l'utilisation du quota n'est pas adéquate pour des métazoaires). Néanmoins, le fait qu'il y ai la présence de deux "cohorte" chez les espèces fonctionnelles de copépodes lié à la stratification montre que le modèle devrait être robuste à une implémentation 3D. Il sera alors intéressant d'étudier l'impacte de l'advection horizontale de biomasse (1) d'individus actifs sur le temps nécessaire pour atteindre le seuil maximal de lipides ainsi que  (2) d'individus en diapause sur la durée de la diapause. Finalement, il sera nécessaire de prendre en compte un facteur externe, tel que la concentration en carbone organique particulaire de surface, comme déclencheur de la sortie de diapause.