L'hypothèse selon laquelle les copépodes de métabolisme à base de lipides sont adaptés à des environnements très variables ou à de longs épisodes de famine a été avancée par les recherche de Mayzaud et Conover (1988). Au cours de leurs expériences, ils ont utilisé différents rapports élémentaux et ont déterminé que la petite espèce cosmopolite de copépode Acartia tonsa, ne présentant pas de phase dormante, a un catabolisme protéique. À l’inverse, lors d’une période de famine, l’espèce de latitudes moyennes boréales Calanus finmarchicus, qui présente une phase dormante dans son développement, aurait un catabolisme à base de lipides. Cette étude désigne les lipides comme un mécanisme d’accumulation de l'énergie à un faible coût et serait une adaptation aux événements de famine récurent. Ils associent les espèces zooplanctonique utilisant des lipides avec un habitat profond et/ou arctique, tandis que les espèces zooplanctoniques utilisant des protéines seraient plutôt associées à la surface et aux latitudes tempérées/tropicales. Néanmoins, d'autres études ont montré que ces «types» dépendent plutôt de l’espèce étudié [Ohman et al. (1998) , Mayzaud (1976) ] ainsi que de la taille de celle-ci [Talmy et al. (2014) ].