Ces données indiquent en effet une corrélation entre hausse du niveau de vie et fréquentation de spectacle de théâtre, de plus il semble que plus l’éloignement géographique est important, moins les personnes s’y rendront spontanément. Ainsi, il semble nécessaire de tenir compte de ces résultats pour améliorer les modes de communication dans le but de permettre à tous d’accéder à ces lieux culturels.

Fiches de lecture

« La fracture numérique, paradoxe de la génération internet », Caroline Rizza, 2006, CNRS Éditions, Hermès, La Revue

Essentiel du contenu informatif

Cet article permet de rendre compte des difficultés d’accès à l’information provenant des TIC : bien qu’ils soient un avantage pour communiquer et qu’il faille en prendre compte dans les modes de communication actuelle, il convient de maintenir une diffusion des savoirs physique, et non pas uniquement numérique si l’on souhaite inclure l’ensemble d’une population.
L’auteure évoque aussi le problème de l’éducation des population lorsqu’elle évoque l’illettrisme des populations. Il ne suffirait pas de fournir internet et un ordinateur gratuitement pour que les populations se forment et lisent, encore faut-il qu’ils soient lettrés et sachent se former. Les régions les moins développées affichent un taux d’alphabétisation de seulement 70,4 % selon l’Unesco.
La fracture numérique est donc d’origine sociale plus que technologique.

Point de vue de l’auteur

L’auteure dans cet article fait par des transformations qu’elle entrevoit : bien que la génération à venir emploie toutes les possibilités qu’offrent les TIC dans leur mode de communication et d’informations, ces nouveaux outils risquent de ne pas apporter que du bon. Tout d’abord, tout le monde n’a pas accès à ces outils, pour une question de moyens économiques entre autre, mais aussi tous ne sauront pas les employer à bon escient. Selon elle, internet offre l’avantage de mettre en réseau le savoir : il constitue une formidable banque de données. Il convient en ayant accès à l’ensemble des informations disponibles sur internet de pouvoir les traiter et s’en servir. Elle parle alors de la « fracture numérique », terme emprunté à Venezky (2000).
L’accès inégalitaire exacerbe donc les différences économiques au sein d’une population, mais aussi à l’échelle du monde : tous ne peuvent pas diffuser leur savoir, et tous ne peuvent pas y accéder.
Pour rompre le fossé entre les pays favorisés et défavorisés, il faut plus que jamais permettre l’accès à une éducation à tous et mettre fin aux castes entre élites et plus pauvres.

Extraits, citations

Page 26 :
« Nous préférons l’expression « société de la communication » (Wolton, 1999), à celle de la société de l’information, car elle rappelle les théories communicationnelles et permet d’appréhender la question du changement social au moyen des TIC et d’Internet. »
Page 27 :
« Cependant, la mise en place d’une nouvelle pédagogie, d’une nouvelle culture d’entreprise, l’émergence de nouveaux modes de consommations ainsi que la possibilité d’amélioration de la sphère de citoyenneté constituent autant d’enjeux auxquels toute une société, et non une partie, doit pouvoir faire face. »
Page 29 :
« […] nous pouvons donc mettre en évidence la véritable origine de la fracture numérique : des inégalités sociales (socio-économiques et culturelles) qui existaient pour la plupart avant l’introduction des technologies dans la société. »
« […] les inégalités socio-économiques et culturelles permettent d’expliquer les disparités face à l’utilisation des technologies et au traitement de l’information. »
Page 30 :
« La fracture numérique est donc avant out une fracture éducative dont les causes sont plus sociales que technologiques (OCDE, 2000). »

Explicitation du lien entre le contenu et le projet de recherche

Ce texte permet de montrer l’importance de l’utilisation des TIC dans la communication de façon générale, et donc aussi dans les lieux culturels. Cependant, il est important de prendre en compte le fait que tous n’ont pas accès à ces outils, ou de même tous ne sauront pas les utiliser aux bonnes fins.

« Technologie organisationnelle et musées du futur : à la recherche d’un cadre managérial », Corinne Baujard, 2012, Presses des Mines

Essentiel du contenu informatif

Les technologies organisationnelles poussent à modifier l’accès au contenu des musées, c’est à dire à la dématérialisation et rendre le contenu des musées interactif. Le métier de conservation est totalement transformer. Cependant, la virtualisation des visites est induite par la manière dont le conservateur perçoit l’objet, or les visiteurs n’abordent pas leur visite de la même manière.
Les visiteurs sont acteurs et producteurs de leur savoir. Le management de l’organisation des musées doit permettre l’articulation entre les savoirs, les visiteurs, les objets du musée.

Point de vue de l'auteur

Selon l’auteure, les technologies organisationnelles modifieront non seulement la fréquentation et les attentes du public vis-à-vis des musées, mais aussi les rôles de chaque acteur travaillant dans ces musées. Ils verront nécessairement leur métier évolué, si ce n’est déjà le cas.
D’autre part, les dispositifs numériques interactifs tentent de répondre à la diversité des attentes du public. Il ressort que les utilisateurs n’ont pas tous les mêmes usages des dispositifs qui leurs sont fournis, ils doivent donc être interactifs et polyvalents.

Extraits, citations

Page 1 :
« La mission traditionnelle des musées consiste à « rendre accessible à tous les œuvres capitales de l’humanité » dont l’ensemble des dispositifs d’information permettente de faire lien entre le public, l’objet et l’exposition (conseil international des musées ICOM). Chaque musée de France dispose « d’un service ayant en charge les actions d’accueil du public, de diffusion, d’animation et de médiation culturelle » (loi du 4 janvier 2002, art. 7). Cette conception traditionnelle de l’activité muséale est désormais largement remise en question.
Dès lors, les frontières du musée, qui sont de moins en moins précises, étendent leur action culturelle au-delà de l’univers matériel (Deloche, 2001). »
Page 2 :
« Les musées ne peuvent plus ignorer les nouvelles technologies pour élargir leurs missions traditionnelles de protection du patrimoine afin de trouver les formes adaptées pour attirer un large public. »
« Les comportements culturels valorisent le divertissement, ce qui limite l’originalité scientifique des expositions temporaires. »