Moraliste, Jean Motell l’est aussi au travers de sa vision de la
technologie, nous conduisant à la servitude volontaire. Il est
d’ailleurs étonnant de voir qu’il est capable d’alterner les piques à
l’encontre de vedettes de passage, avec des considérations empreintes de
gravité.
Car au delà de la formule qui claque, du jeu des mots, Jean Motell se
livre au jeu des maux de notre post modernité.
La soumission aux écrans. Qu’il constate vraisemblablement dans son
entourage proche. Entourage proche dont on ignore tout (à l’exception de
Magda & Alix créditées en consultantes artistiques pour le magazine
dont il est le fondateur, Scanner Magazine).
On ne sait pas où vit Jean Motell (Paris ? Los Angeles est mentionné au
titre d’une galerie d'art, la
Motell Gallery dont il a la gestion)
mais ses yeux voient tout et voient ce mal des écrans, qui fait écran
aux autres au prétexte de tous nous connecter.
Jean Motell a cette force de pouvoir compresser l’époque en quelques
mots et de nous en livrer le jus.